12 févr. 2009

Aux grands Maux, les même remèdes


Tout part toujours d'un constat relativement correct :
Ca ne marche pas.

Si si.
Le Service de Santé ne répond pas vraiment quand on en a besoin et coûte de plus en plus.
L'Education Nationale ne remplit pas sa mission pour tous puisque nombre de nos enfants sont en échec scolaire (à savoir qu'ils ont du mal à lire écrire et compter) et que les chômeurs diplômés sont de plus en plus nombreux.

Soit.

Mais là où notre Super Nico à nous (et son équipe de ministres porte-valise) déraille, c'est dans la solution qu'il impose systématiquement.
LA RE-ORGANISATION
LE MANAGEMENT COMPTABLE

Dans les hôpitaux ? On va donner plus de pouvoir au Directeur (qui sera lui-même nommé de façon plus ou moins directe par le gouvernement), au détriments des praticiens, qui sont quand même au coeur du bazar. Ca serait bien si c'était pour permettre à nos carabins d'être au plus près des patients... mais c'est plutôt pour permettre au portefeuille de l'hôpital et ses éventuels actionnaires d'être le plus rempli... et celui de ses clients patients le plus vide...

Dans les écoles ? Ben le bon vieux directeur et le Conseils des Maîtres et d'Ecole sera remplacé par un Conseil d'Administration. Le tout enrobé dans un Etablissement Public d'Enseignement Primaire (EPEP).
Plus qu'un changement de nom pour un plus clinquant qui rappelle le Management des bêtes de course que sont nos fleurons du CAC, ce Conseil comprendra 50% d'élus locaux (dont un en sera le président) pour seulement 30% d'enseignants.
Vendu comme un moyen d'améliorer la gestion des grosses entités (plus de 30 classes d'abord, puis 15, puis des regroupements d'écoles), c'est surtout une machine à gérer.
Mais à gérer comment ? Parce que c'est pas un mot magique "gérer", du genre "économie de marché".
Sous la contrainte des élus ? Des Parents d'élèves qui sont aussi électeurs ? Du ministère ?... Ou pour le bien apprendre des enfants ?

Les Managers que nous donne Nico en exemple sont ceux qui ont emmené allègrement le monde dans la panade d'aujourd'hui... en nous disant tout au long du chemin qu'on n'y comprenait rien, que c'était un métier et pas un travail d'amateur que de conduire l'économie et les entreprises.
Tout en s'en mettant plein les fouilles, cela s'entend.

Exemple édifiant qui nous donne envie de poursuivre plus loin les Réformes Nécessaires, n'est-ce pas ?... C'est pas parce que le système marche pas qu'il faut le mettre entre les mains de ces Managers miracle qui vont en faire ce qu'ils ont fait aux entreprises....

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