4 févr. 2009

Les Comptes des Milles et Un Chantiers

Pendant que le Super Prèz' peaufinait sa réponse de jeudi (demain) aux plus de un million de crétins d'ultra-gauche qui avaient défié sa toute puissance le 29 janvier, son petit premier ministre nous faisait du marketing de crise ce lundi.

Si si.
Les Milles chantiers de la Relance que ça s'appelle.
Même le Saint Figaro il en cause et il en fait l'article...

Parce que je suis un râleur impénitent je vas chipoter que les chantiers sont plus facilement ouverts dans les villes de l'UMP comme Marseille ou Bordeaux... mais là n'est pas le souci.

Le souci c'est qu'on se rend compte que le marketing post-élections il est lui aux oubliettes : le Grenelle de l'Environnement plus personne il en parle (sans qu'il n'y ait forcément un rapport avec le départ de NKM à l'Economie Numérique, hein ?).
Le Développement Durable n'aura duré qu'une saison chaude, puisque c'est une lubie de riche nanti qui n'ont que ça à foutre de s'occuper de l'avenir de la Planête.

De l'affaire, les chantiers de notre tout nouveau Ministre de la Relance font la part belle aux bétonneurs, aux goudronneurs, aux pollueurs (en TGV ou en voiture), aux gaspilleurs (ben ouais : pour mieux gaspiller consommer, on pourra jeter sa vieille bagnole à la poubelle et en acheter une neuve).

Des logements tout neufs c'est bien. Mais refaire l'isolation des millions de logements qui participent activement à la débauche de gaspillage ça serait pas mal non plus. Avec plus de verre que de ciment et de béton. Le lobby de Saint Gibain doit être moins efficace que celui de Lafarge et autres Eiffage sans doute...

Même si c'est évoqué, le fluvial et le ferroutage restent anecdotiques (alors que des voies fluviales navigables, on n'en manquait pas... jusqu'à ce qu'on les massacre il y pas si longtemps de ça...). Mais ça ne répondrait pas à l'illusion dans laquelle on berce les spectateurs du vingt-et-unième siècle : on doit tout faire très vite pour vivre mieux !
Ne prenez pas le train pour aller d'un bout à l'autre du pays s'il n'est pas à grande vitesse, et que les marchandises filent à vive allure sur les ASF plutôt que le Canal du Midi ou autres abbérations d'un autre temps (un temps où tout l emonde avait un boulot...)

Et les voix se mettent à grossir pour dire non à cette taxation des camions traversant l'hexagone qu'avait promis un certain Petit Nicolas lors des élections. Quand le monde se remet enfin à discuter de la taxe Tobin ou d'une taxe des billets d'avion, la France persiste à se battre contre les moulins à vents... et les taxes qui tuent l'entreprenariat, comme chacun sait.

Et encore je n'ai rien dit de le défiscalisation des heures supplémentaires qui sont une pure merveille de lutte contre le chômage de masse.

Les comptes des milles et un chantiers me donnent des boutons... ou des cauchemars !!!

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