14 févr. 2012

NO FUTURE

Vous vous rendez compte un peu ?
Les fous de grecs totalement irresponsables ne veulent pas des chouettes solutions que la gentille Troika de gens parfaitement responsables et intelligents leur préconisent ? Alors ils foutent le feu à la capitale, se mettent sur la gueule avec des policiers anti-émeute et cassent tout ! Les malades !
Quand on pense à tout ce qu'on fait pour eux, tous ces sacrifices, ce travail...
Si ils veulent leurs 130 milliards de tranche supplémentaires, il seraient tout de même temps qu'ils atterrissent, qu'ils ouvrent les yeux, qu'ils acceptent la réalité, non ?
Mais quelle réalité ?
Ben d'abord celle qui fait que sur les 300 milliards initialement de la dette grecque, il y a eu je ne sais combien de tranches de débloquées par le Bidule de l'Europe. 30 ? 80 ? 130 ?.... On en était autour de 550 au total... Conditionné évidemment à la bonne conduite du cancre européen...
La bonne conduite c'est quoi ? Ben baisser les salaires par exemple. Une paille... 32% pour les plus jeunes. Pas plus ? Mais par rapport à quoi ? A la baisse précédente de la potion amère précédente ?...
Allons bon !
Qui accepterait volontiers de voir son salaire baisser d'autant quand l'Eglise et les Armateurs ne paient pas un cent d'impôts sur les milliards qu'ils ont immobilisés à droite, à gauche et éventuellement dans un paradis fiscal que c'est mal ?...
Pas vous ?
Pas moi.
Rien que pour ça, je crois que j'aime la Troika.
Si si
Parce qu'en imposant ces mesures à la cons à un peuple qui en bave depuis le début de la Crise, comme elle a imposé le nouveau gouvernement au même peuple qui ne l'a pas élu, elle lui coupe tout espoir.
Et sans espoir, sans avenir, sans horizon, qu'est-ce qu'il reste ?
Rien.
La liberté absolue.
Celle de dire "Allez vous faire foutre".
Ces dirigeants qui savent, qui sont bien formés et informés, qui ont des modèles plus ou moins corrects, et bien ils font ici preuve d'aveuglement et de connerie monumentale.
En fonçant droit dans le mur, en imposant cette nouvelle absence de futur, ils donnent juste au peuple l'occasion d'enfin se libérer de ses chaînes.
Foutre le feu à la machinerie infernale qui ne fabrique rien de bon.
Dire NON et se servir.
Parce que qu'il n'y a pas que les loups à avoir des dents et la faim au ventre.
Feu à volonté.

17 nov. 2011

Histoires d'intérêts

C'est carrément le feuilleton de l'année.
Mais aussi la question à se poser régulièrement...
Où sont les intérêts dans tout ça ?
C'est vrai quoi ?
Bon, d'un point de vue comptable, financier et à peine usurier, c'est facile et simple :
  • 1,74 % pour l'Allemagne (Champion du monde !)
  • 3,5% pour la France (ah ouais ?... en dépit de son même AAA que les copains d'à côté ?... )
  • 7% pour l'Italie (malgré la nomination d'un super premier ministre tout droit sortie de la Commission et de chez Goldman Sachs)
  • 25 % pour la Grèce
Vous voyez ? Y a pas photo, non ?
Les banques qui prêtent gentiment à ces abrutis de pays surendettés qui comprennent pas qu'il faut assainir leurs comptes gagnent bien plus de blé avec la Grèce (ça c'était avant qu'elles ne fassent la découverte du Millénaire : un pays n'est pas une poule aux oeufs d'or immortel...) et l'Italie qu'avec l'Allemagne.
Ah boooon ?
Moi si j'avais le budget de l'Italie, j'aurais un peu les boules de me voir prêter du pognon à ce taux là... Je dis rien pour la France dont le taux (à 10 ans) se rapproche douuuuucement de celui d'un bête prêt immobilier à 15 ans...
Que cela soit clair, augmenter les taux d'intérêt des prêts, ça rapporte. A ceux qui prêtent.
Au cas où on aurait oublié les bases élémentaires...
Et comme le Super Traité de Lisbonne interdit à la BCE de prêter, y a comme qui dirait pas de concurrence aux banques privées pour prêter aux états...
Oooooooh ?... C'est ballot dans le paradis du Marché Libre et Non Concurrentiel, hein ?....
Donc, toutes nos copines les banques que nos états aident régulièrement (et ne doivent pas pour autant empêcher de faire du blé en rond) ont un certain intérêt à ces taux d'intérêt...
Comme pour le fumeurs qu'on culpabilise depuis des années et qu'on ne veut surtout pas complètement dégoûter de consommer et cramer leur blé, on comprend pourquoi les plans divers et avariés qu'on nous sert depuis 20 ans n'arrivent pas à liquider la Dette.
Parce que les prêteurs n'y ont pas intérêt...
Quant aux vilain spéculateurs (sur lesquels Saint Nicolas a dit que ça ne servait à rien de taper), et bien ils font leur boulot. Ils spéculent. Font du pognon à court terme.
Alors comme la Grèce ne rapporte plus trop, ils se rabattent sur le client/pigeon suivant... et quand le suivant sera lui aussi plumé, ça sera au tour du suivant...
Je suis sûr qu'il y a mieux à faire que regarder passer le train et rentrer la tête dans les épaules au moment de l'impact avec le mur... mais je dois être un peu trop con....

15 nov. 2011

Leçons

Je sais que j'arrive avec des trains de retard, mais il fallait bien que ça sorte. Désolé...
N'empêche....
Elle est bien chouette cette Crise.
Si si.
Allez, ne boudons pas notre plaisir didactique.
Grâce à elle on apprend plein de choses.
Sur le Monde et ses manières.
Par exemple sur le vocabulaire....
Savez-vous ce qu'est "un pouvoir exercé par une personne ou un groupe dans un domaine particulier" ?
Par exemple.
Le Larousse dit : "une Dictature"
Le monde d'aujourd'hui "le Marché"
Impressionnant, hein ?
Je ne suis pas particulièrement un fan de monsieur Berlusconi, mais avec lui ça fait au moins trois premiers ministres qui sautent allègrement sous la contrainte du Marché.
Pas la peine de défiler dans la rue, ni encore moins de voter ou d'appeler son maire, son représentant ou son député.
Non non...
Ca c'est pour les bouseux et ça ne marche pas : on ne gouverne pas sous la pression de la rue a dit un Premier Ministre dont je ne suis pas fan non plus (et qui sévit encore...). En revanche sous celle de la Bourse oui !!
Il y en a même pour applaudir et pour dire que c'est bien, beau, bon et tout le tralala...
Quant à savoir la légitimité de ces nouveaux gouvernants, leur mandat, et les raisons de cette ingérence massive dans le gouvernement d'un pays tiers, là....
Une amie à moi qui m'est chère (et que ça me fait mal de lui avouer qu'elle a de moins en moins tort) a dit et redira que ça montre au moins clairement où on peut se mettre la carte d'électeur...
Vaut mieux être grand de ce monde de la finance pour décider de ce qui est bien et ce qui est mal pour le bien collectif...
Si si.
Et ne me parlez pas d'un Référendum !!
Elle est pas belle la Crise ?...

1 nov. 2011

Grande Braderie

Je voulais appeler ça "Farces et Attrapes"...
Ou Tragicomédie...
Et puis je me suis dit que tout le monde en parlait, tout le monde s'en foutait aussi...
Que ça valait pas le coup de pondre deux lignes de plus.
Mais j'ai craqué.
Je suis faible

Deux ans que ça dure.
Tragédie grecque et tout le tralala...
Elle est européenne cette tragédie. Mondiale même.
Pathétique et pas du tout comique.
Au début il y a l'état pitoyable de la Grèce, de la manie qui y règne de planquer du pognon là où l'état ne risque pas de le trouver et de 300 Milliards de dettes publiques.
300.
Alors on (les gros de la zone Euro, Allemagne et France en tête, mais aussi le bon FMI et tout le toutim) leur a dit que ça suffisait comme ça qu'il fallait arrêter de péter plus au que son fut et rembourser aux créanciers... privés...
Et oui : parce que les créanciers qui bouffent de la dette publique grecque c'est les banques européennes (françaises et allemandes notamment).
On a donc créé un Bidule pour garantir que les pays allaient pouvoir s'en sortir. Pas leur préter du pognon. Nooooon... Les banques s'en chargent à un taux défiant toute concurrence libre et non faussée.
22% si je ne m'abuse dans le cas de ce pays de voyous anarchistes qu'est la Grèce.

Pourquoi ?
Ben parce que personne d'autre ne peut prêter à un état évidemment. Surtout pas la BCE.
C'est écrit noir sur blanc dans le Traité Constitutionnel européen.
Je regrette pas d'avoir voté contre, moi !

Donc après bien des péripéties, des drames à deux milliards, des opérations de sauvetage in extremis, la Grèce et la Zone Euro sont sauvées.
Si si.
Bénis soient Nicolas, Angela et tous les autres saints.
Dont les heureux et bienveillants donateurs.
Si si.
Parce que la BCE ne doit pas prêter. Ni le FMI (on se demande à quoi il sert d'un coup).
Mais les banques (qui ont vu la dette restructurer comme ils voulaient justement à tout prix éviter pendant ces deux ans de psycho-drame de série Z).
Et aussi le fleuron de l'économie mondiale.
Et de la démocratie.
La Chine et la Russie.
Comme si ceux là allaient prêter le moindre Yuan sans demander quelque chose en échange...
Angela peut se féliciter.
Nicolas se prendre pour le sauveur.
On n'est pas sortis de la merde.
L'avantage c'est que celle là sera tout sauf démocratique et morale...
Mais nous n'avons pas voté pour cela, nous le peuple du fonds du trou...
A votre bon coeur !

15 août 2011

Le Grand Coupable

La tentation est grande.
Il faut dire aussi que les dégâts sont considérables et qu'il faut réagir.
Montrer au monde que l'on est là, bien là.
Et qu'on protège, veille, gouverne.
Surveille.
Il faut les comprendre aussi les anglais : ils viennent de vivre le plus grand incendie depuis des années, ils sont dans une misère sociale et économique sans précédent, leur fleuron de la finance part en peau de banane. Et ils ont un gouvernement tout nouveau tout beau, prêt à tout pour justifier son existence et son innocence. Prêt à tout pour en découdre enfin.
Bien sûr qu'il n'y est pour rien ce gouvernement ! Ce n'est pas de sa faute toute de même si quelques jeunes de certains coins mal famés pètent un câble et décident de profiter de tout et n'importe quoi. Plutôt que quoi ? Attendre la fin du mois en finissant leur bière coupée à l'eau ?
Les fous !

Il faut donc agir, réagir, punir, et même prévenir.
Trouver le coupable et frapper.
Fort.
C'est décidé : ce sera Internet et ses réseaux sociaux.
Si si.
Cet espace de liberté et d'anonymat si dangereux. Vous ne vous rendez pas compte ? On peut y dire tout et n'importe quoi. Y faire des trucs hors de tout contrôle. Se faire passer pour un gentil Conservateur en étant en fait un Communiste...
Un vrai terrain de jeu pour terroristes, pédophile et voyous sans foi ni loi.
L'Anarchie à l'état pure, ma pauvre dame.
Et qui ne rapporte pas forcément de l'argent...
Alors on pourra éventuellement couper tout ça. Et le téléphone.
Mais seulement dans des cas exceptionnels, hein ?
Pour le bien de tous, évidemment.

Ah bon ?

Mais quand les dictateurs Tunisiens, Syriens, Egyptiens, Chinois font de même, ce n'est pas une "dangereuse dérive" ?...
La Censure dans ces pays-là n'a rien à voir avec celle dans les notres ?
En vérité il faut aussi avouer que les manifestants Syriens et Chinois sont assez politisés. Eux.
Et que les services d'ordre tirent à balles réelles là-bas. Eux.
Quand c'est pas à obus.
Tandis que les émeutiers de Londres sont eux juste des jeunes cons qui s'ennuient tellement qu'ils préfèrent tout casser pour s'en mettre plein les fouilles.
Deux situations totalement différentes.
Me voilà rassuré.

N'empêche.
Après avoir coupé les tuyaux selon leur bon vouloir, ils vont sans doute nous demander de ne plus être anonymes, de demander un permis de surfer. Pour le bien de nos chères têtes blondes évidemment.
Pourquoi donc préférer faire taire et empêcher de s'organiser les éventuels casseurs (et accessoirement surveiller d'un peu plus près le Bordel 2.0), plutôt que de s'occuper du malaise à la racine et de prévenir le mal dans les rues de Londres ?
Forcément : c'est tout de même plus simple de tourner un bouton que d'embaucher des travailleurs sociaux ou même des flics qui pourraient simplement patrouiller et veiller d'un peu plus près ! La prévention, ça coûte, ma bonne dame.
Une bête question d'argent. Et d'une plus grande confiance dans les machines que dans l'humain.

Et puis un peu de sécurité ça ne peut pas faire de mal en ces temps incertains et si mouvants.
Des fois qu'il y en ait d'autres qui se trouvent l'envie de battre le pavé....
Dictateurs de tous les pays, unissons nous pour nettoyer Internet au Karcher.

Ce n'est pas anodin si 1984 et V pour Vendetta se passent en Angleterre. Un pays si tranquille. Si policé.
Réfléchissez.
Résistance !!!!!!


12 août 2011

Incendies et Pyromanes

C'est chouette la vie.
Celle de grand de la finance plus que celle de petit voyou de Tottenham.
On peut jouer à plein de trucs excitants au possible.
La Roulette Russe.
Les Montagnes Russes aussi.
Un jour c'est la fin du monde, un autre on est sauvés et tout va bien.
Un jour on a besoin d'aide et d'assistance, un autre on impose sa loi du plus fort à ce monde de fourmis.
Un jour on brûle des centaines de milliards d'Euros juste pour rire (à moins que ce ne soit pour pleurer ?), un autre on ramasse un petit pactole, ni vu ni connu. Et après sans doute, on se servira une petite coupe de champagne (ou deux barriques) et une petite prime-bonus bien méritée.

Alors que le hooligan de Hackney, lui il a pas grand' chose à dire et encore moins à faire.
C'est parce qu'il est malade sans doute.
Il a en lui ce cancer de la société du troisième millénaire qu'est la pauvreté. Pas intellectuelle, culturelle (ou peut être, mais peut on le lui reprocher ?). Juste la pauvreté tout court.
Et pas d'horizon, pas d'espoir, pas d'ambition ni d'envie.
Alors il s'occupe comme il peut et quand il pète un plomb il brûle des voitures, des magasins et des immeubles.
Je dis pas que c'est bien.

Mais que le bon peuple qui se lève tôt et travaille se rassure : le jeune encagoulé voleur de Ipad et de bières ne restera pas impuni. On l'attrapera, c'est promis juré. On le jugera. Et on lui fera passer le goût de la bière pas chère. Non mais. On légifèrera même pour allonger la possible durée de sa peine. On enverra l'armée. C'est important de rétablir l'ordre public.
Et on ira même jusqu'à débloquer des fonds pour tout réparer.
Pas pour remettre à flot les services sociaux et de police de proximité qui ont subi des coupes franches et massives pour sauver le pays.
Faut pas déconner tout de même. "C'est pas avec des murs d'argent qu'on résout les problèmes" a dit ce brillantissime Premier Ministre qui a même été jusqu'à écourté ses vacances (comme il l'avait fait de son voyage en Afrique quand ça sentait un peu la merde dans son arrière-cour avec les histoires nauséabondes de News of the World de son pote et généreux donateur Murdoch).

Je critique pas le côté Farce.

A peine.

Parce que si on doit emprisonner des sales terroristes en herbe pour le port de la cagoule, pourquoi on ne fait rien pour ceux qui portent des cravates, crament des centaines de milliards, foutent l'économie en miettes et envoient des milliers de gens dans la rue ?...

Je me demande

10 août 2011

Panique sa Mère

On vous l'avait dit et pourtant vous n'avez pas voulu nous croire.
Comme des gentils moutons vous êtes restés au bord de l'eau et n'avez pas été vous planquer quelque part ni même dans votre agence bancaire locale pour vider tous vos comptes et en mettre le contenu à l'abri.
Et voilà : c'est la panique à Wall Street et partout dans le monde rutilant et flamboyant de la haute finance et l'économie du troisième millénaire.
C'est la Cata et ça flambe même à la City et dans les rues avoisinantes.

Rassurez-vous : ce ne sont pas les gentils cols blancs traders qui foutent le feu, mais seulement des méchants voyous assoiffés de sang et de pognon qui cassent tout et veulent foutre le souk. Des pauvres. Des pirates. Des inconscients de l'ultra gauche violente.
Rassurez-vous aussi, la police, l'armée et la Fed' ont les choses bien en main. Elles vont d'ailleurs mettre ladite main au panier pour soutenir les bourses flageolantes...
Il n'y a guère de doute que dans quelques temps, les cours vont revenir à leur niveau croustillant et que les joueurs vont ramasser le pactole... pendant que les chômeurs iront plus nombreux rendre visite à Pôle Emploi ou se demander ce qu'est devenu le SAMU Social.
Comment ça je rigole et c'est mal ?
Il faut pas se moquer de ceux qui souffrent ?
Ni pisser sur les cons ?
Ah ben mince alors.

Mais en même temps, les bourses ne servent plus à grand chose ces derniers temps. Pas à ce qu'elles sont sensées être initialement. Des sources de financement pour les entreprises qui veulent se développer, voire démarrer.
Non non : c'est juste un immense terrain de jeu virtuel pour faire tourner de l'argent virtuel lui aussi et rapporter un max à ceux qui se contentent de faire tourner dans la plus grande opacité et liberté. Une arène sans foi ni loi que celle du plus fort et du plus impitoyable à spéculer sur tout et n'importe quoi.
J'exagère à peine.
N'empêche que le grand jeu du "même pas peur" est en passe de faire s'écrouler ce joyeux château de cartes et que ça ne me dérange pas.
Et dans leur immense intelligence, y en a même qui disent que c'est la fautes des politiques qui ont pas su résister à la chanson lancinante des groupes de pression...
Sans rire ?...

Vous allez dire que des pauuuuuvres investisseurs vont en souffrir et sauter, mais j'y crois plus.
Les capitalistes du troisième millénaire assument parfaitement leurs risques et leurs pertes : dès que la banque est sur le point de sauter, elle appelle à l'aide l'état et lui demande (gentiment mais fermement) de lui prêter de quoi tenir jusqu'à la prochaine prime-bonus-cadeau. Sans aucune promesse de réparer le mal ni encore moins d'éviter que ça se reproduise à l'avenir. Faut pas déconner.
Si si.

Mais si c'est les états qui déconnent eux, là c'est pas du tout la même chanson : on les note, on les engueule, on exige d'eux qu'ils se coltinent enfin des réformes dignes de ce noms et limitent leur train de vie de sénateur, voire de fonctionnaires surchargés de privilèges dignes d'un autre temps.

Il y a l'Islande à la rigueur. Mais on n'en parle pas. Parce que ça foutrait le désordre et risquerait de donner de bien mauvaises idées au monde. L'Islande où le mauvais peuple a voté. Au Référendum "voulez-vous bien filer votre pognon pour renflouer les banques anglaises qui ont fait n'importe quoi chez nous et sont à la ramasse ?", les islandais ont juste dit "Fume".
Et c'est marre.
Pas de troisième guerre mondiale, pas d'annexion de l'ile par le FMI, pas de plans de rigueur drastiques qui ne servent à rien.
Juste un volcan qui a toussé.
Mais la Banque Mondiale n'est pas sûre que cela soit corrélé avec ceci...

Pourquoi ça me fait marrer cette apocalyptique semaine qui fait sortir nos moutons dirigeants de leurs villégiatures dorées comme les loups apeurés du bois ?

8 août 2011

La fin du Monde

Comme tout le monde sait, la fin du monde c'est pour 2012.
D'ailleurs tout le monde s'y prépare ardemment.
Surtout le monde de la Finance et de l'Economie.
Vous vous rendez compte, les filles ?
C'EST LA FIN DU MONDE !!!
LA CATA
L'APOCALYPSE SELON SAINT WALL STREET
Résumons nous.
Les USA sont dégradés (et non pas bio-dégradables, hélas).
La Grèce est à jeter.
L'Italie n'est pas en forme.
L'Espagne c'est pas mieux.
Le Portugal on n'en parle pas.

Tout ça pour une histoire de dettes à la con qu'ils veulent pas payer.
Et si ils paient pas, là ça sera vraiment la Fin du Monde.
Disons d'un certain monde.
Celui de la Finance et des banques que certains états ont sauvées il y a quelques années à peine à grand renfort de milliards. Et tout ça sans la moindre compensation et encore moins nationalisation, bien sûr...
Et donc les banques françaises et allemandes (entre autres) elles veulent bien recevoir tout leur fric qu'elles ont gentiment prêtés à la Grèce à un taux défiant toute concurrence usurière...
Alors si ça rembourse pas c'est la cata !
C'est pour ça qu'il faut faire peur.
Au bon peuple.
Aux peuples de cons.
Pour qu'ils raquent.
Parce que aux US par exemple c'est le peuple qui va raquer (en services en moins), pas les riches. Ben non : ça ferait désordre tout de même !

Donc c'est la Fin du Monde selon Sainte Christine.

Et donc il faut "rassurer les marchés", leur "envoyer un signe"...
Ca me fait rire.
Si si.
Jaune.
Parce que la vraie question c'est "est-ce que le marchés ont vraiment envie d'être rassurés" ?
Est-ce que cette "panique à venir" ne profitera pas à quelques uns ?

Nooooooon ?
Les spéculateurs auraient donc un quelconque intérêt à ce foutoir ?
Ben oui, puisqu'ils spéculent. Sur les dettes souveraines comme sur le riz, le blé, le pétrole. Tout est bon pour faire du fric. C'est pour ça que ça existe les spéculateurs, pas pour faire la charité à des connauds qui n'ont pas de Rollex et ne savent pas manger à leur faim.
C'est pour ça que c'est pas grave qu'on reste en vacances. Qu'on lâche pas la crème solaire et les nus-pieds.
Ce qui compte c'est que ça chute et comme ça ils se ramasseront de superbes miettes et nous expliqueront gentiment qu'il nous faut fermer nos gueules et serrer nos ceintures.

Parce que, vous comprenez, les états sont impuissants devant les prédateurs du marché... Les pauvres états...
C'est étrange, parce que si un état terroriste à la con balançait un missile sur une ville de ces "états impuissants", ils sauraient automatiquement comment réagir. Ca s'appellerait une guerre et tous les feus de l'enfer se déchaineraient aussitôt sur le fou furieux impudent.
Mais la guerre économique ça ils savent pas trop comment répondre... Il faut dire qu'on leur a tellement appris à ne pas répondre au Marché. Ou alors en baissant la tête.
On nous a appris.
Peut être qu'ils pourrait réagir, pour protéger les peuples qui les ont élus, non ? Pour leur permettre de vivre décemment, avec un toit, un emploi, une fierté ?
Décider de dire non, de prévenir, de guérir... Légiférer...
Soyons fou !

Si vous êtes sages, demain (ou le mois prochain) je vous raconterai comment tout ce malheur est arrivé sur nos têtes innocentes et comment le Marché a arrêté de rendre le moindre service au monde, au vrai monde (et peut être même que je vous parlerai de pays étranges dont on ne parle peu en ce moment et qui s'appellent Islande, Irlande....)