14 déc. 2008

Avant qu'il ne soit trop tard

Avant que l'école publique ne soit massacrée, sans moyens, sans objectifs autres que ceux comptables.

Avant que nos enfants ne soient entassés par paquets de quarante.

Avant que les enseignant spécialisés dans l'aide à ceux en difficultés (les RASED) ne rejoignent le rang des trop diplômés "pour changer les couches" et "allergiques au changement" (merci à X. Darcos de faire encore pire qu'un de ses grotesques prédécesseurs, C. Allègre).

Avant que les Maternelles ne disparaissent pour que la garde des 2-5 ans soit enfin assurée par des compagnies privées qui factureront la prestation au juste prix...

Avant que le Lycée ne voit ses programmes saucissonnés à la sauce européenne mais pas pour le bien des éventuels futurs bacheliers ni pour leur meilleure formation (avec disparition ou régression de certaines matières inutiles comme l'histoire, les Sciences Economiques et Sociales...).

Avant que tout soit mis à mal par des Groupes de Pensée étranges et un peu trop catholiques à mon goût (même si il faut bien le dire l'école publique et laïque mérite quelques retouches et travaux de rénovation en profondeur... mais dans le cadre d'un chantier concerté avec tous les corps de métier, plutôt qu'une série de réformes dans l'urgence et le Dogme).

Avant tout cela, c'est à nous, citoyens, de dire NON.

En sortant dans la rue, comme ce 13 décembre (3500 à 5000 selon ceux qui comptaient les gilets jaunes rappelant le danger dans lequel erre l'Ecole... mais si peu d'écho dans les médias décidément si muets...).
Entre enseignants plus ou moins expérimentés, élèves inquiets et parents d'élèves (c'est à dire des gens qui ne défendent ni une corporation, ni un privilège, ni une position...) atterrés de voir ce qu'on prépare pour leurs enfants, tous les intervenants de l'éducation étaient là... sauf les décideurs du ministère.


Toulouse, 13 décembre 2008

Lesquels auraient été bien en peine pour justifier les coupes sombres qu'on pratique dans le budget de l'Education (et donc de l'avenir du pays) au moment où on aligne des Milliards pour les Banques et les Industriels de l'automobiles ou du bâtiment...

C'est nous qui devons assumer le vote qui a placé ces gens-là où ils sont : à nous de nous bouger le postérieur pour leur signifier notre rejet. Plutôt que de bougonner stérilement devant le poste de télé, plutôt que d'attendre les prochaines échéances électorales pour voter à l'Est, plutôt que de les laisser répéter qu'ils ont été élus pour appliquer ces réformes dont a besoin la France (qui a dit qu'on avait besoin des CES réformes-là ? le Medef ? l'association "indépendante" et néanmoins libérale de chez "catholique bien pensant" SOS Education ?...). Exprimons haut et fort notre refut.

De l'objectif.
De la méthode.
Et du monde lamentable qu'il appelle pour un futur sombre.

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