11 déc. 2008

Machine à casser

C'est de moins en moins nouveau... et de moins en moins beau :
l'Etat Français est de plus en plus une Machine à Casser.

Casser des bagnoles : pour assurer le vidage du stock de l'industrie du gaspillage et de la conso à gogo et le remplissage de leur caisse

Casser le Service Public :
  • que ce soit le système de santé qui se dirige, bon ans mal ans, vers un système à deux vitesses où seuls les riches auront les moyens de se payer un acte médical sous moins de huit mois
  • et surtout le système éducatif où la direction de deux vitesses est aussi bien engagée : une gratuite sans moyen et avec des classes surchargées qui ne va aboutir qu'à l'échec et la fabrication de travailleurs peu compétents mais néanmoins serviables à merci (qu'il est bon le temps du servage moyenâgeux !) et une payante pour l'élite
Casser l'idéal de l'état démocratique, républicain et laïc (en étant aux bottes d'un certain clergé et d'un tas de Patrons et Richissimes n'aspirant qu'à une chose : plus de bénéfices pour eux !

Et enfin casser les résistances éventuelles.

Notamment au sein de l'Education Nationale, ce ramassis de gauchistes accros à leurs privilèges, réfractaires au changement et trop diplômés pour changer les couches de bambins de deux ans (je me permets de citer le ministre de ce bastion anarcho-stalinien, le grand XDarkozy...).

Que ce soit en commanditant une surveillance des blogs ou moyens de communication des enseignants en rupture avec le dogme de l'Etat Néo-Libéral Français.

Ou en utilisant les moyens les plus dissuasifs pour forcer les récalcitrants à appliquer une loi baclée et assénée en urgence dogmatique (en l'occurrence enlever deux heures de travail collectif à une classe complète pour donner deux heures de soutien à ceux en difficulté... tout en parlant de supprimer les enseignants jusque là détachés aux Aides (les fameux RASED).
Jetons un oeil attéré à la triste et lamentable histoire de Bastien Cazals.

Briser les velléités de résistance par des moyens aussi contraignant que la confiscation d'un jour de salaire pour une demi-heure de résistance est pour le moins choquant (sans compter la simple remise en cause du droit à grève par exemple...). Mais quand on pense à l'inhumanité de la machine administrative mise en branle dans ce but, on ne peut qu'avoir des frissons dans le dos...
Alors :
  • Enseignant rebelle ?
  • Résistant ? (c'est marrant mais selon de quel côté on se trouven on peut être appelé Terroriste ou Résistant... sachant qu'après, les historiens pourront raconter comment le fait de désobéir à un ordre peut faire de vous un héros... à comparer au "salauds" qui ont obéi...
  • Martyr ?
Levons la tête et gardons un oeil ouvert.
Pour dire Non.
Non à la Casse.
Non à la progression inexorable de la Connerie Dogmatique Libérale.
Non à l'Etat Sarkozien qui ne sait que jouer sur les oppositions et les haines.

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